18 décembre : manifestations à Paris et dans toute la France
Voici d'abord les principaux extraits de la dépêche de l'Agence France Presse qui résume cette nouvelle journée d'action.
PARIS (AFP) — Quelque 127.000 jeunes selon la police, 160.000 selon les organisateurs ont manifesté jeudi dans toute la France contre le projet de réforme du lycée du ministre de l'Education, Xavier Darcos annonçant la réouverture de tout ce dossier et proposant des Etats généraux.
Un collectif réunissant les principales fédérations de l'Education, organisations lycéennes, parents d'élèves, a de nouveau appelé à manifester le samedi 17 janvier dans tous les départements contre les suppressions de postes et les mesures éducatives du gouvernement.
La mobilisation de cette journée a été qualifiée d'"exceptionnelle" par l'Union nationale lycéenne (UNL, premier syndicat) qui a compté 150.000 manifestants - la Fidl, deuxième organisation, parlant de 160.000. Le ministre lui-même l'a jugé'"importante".
Alors que les lycéens défilaient globalement dans le calme, le ministre a fait plusieurs annonces pour tenter de désamorcer la grogne, après le report d'un an de la réforme annoncé lundi après consultation de Nicolas Sarkozy.
Devant le Sénat en début d'après-midi, il a promis la réouverture de "la totalité du dossier" sans pour autant "rien changer à l'objectif de la réforme" avant d'annoncer sur France Info un peu plus tard des états généraux du lycée pour "entendre la parole lycéenne".
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L'UNL et la Fidl demandent au ministre de revenir sur les 13.500 suppressions de postes prévues à la rentrée 2009.
Le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, s'attend à "une suite de mouvements dans l'Education" et à un mouvement social "remarquable" en janvier.
L'Unef a estimé que l'"inquiétude" des lycéens gagnait l'université, qui craint pour son "budget".
Voici maintenant quelques informations à propos du lycée de Lognes :
Le lycée Emily Brontë très présent dans la manifestation parisienne
On a compté une soixantaine d'élèves, une dizaine de professeurs et au moins deux anciens élèves, aujourd'hui en classe préparatoire, qui ont tenu à venir passer quelques minutes dans le cortège du lycée. Plusieurs professeurs avaient décidé de faire grève pour manifester aux côtés des lycéens.
Mais pourquoi continuer alors que la réforme est reportée et que M. Darcos promet de repartir de zéro ? Manifestement, ce délai accordé pour la réforme ne permet pas de calmer les inquiétudes à propos de l'avenir de l'éducation nationale. Beaucoup de mesures font encore craindre une dégradation des conditions d'étude dans les années à venir, à commencer par les 13 500 postes d'enseignants qui seront supprimés à la rentrée de septembre 2009.
La mobilisation pour la défense de l'éducation nationale, de la maternelle à l'université, continuera au mois de janvier. Organisations d'enseignants, d'élèves et de parents d'élèves appellent d'ores et déjà à manifester le samedi 17 janvier.
Par ailleurs, tous les grands syndicats du pays appellent à une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle le jeudi 29 janvier, pour l'emploi, les salaires et les services publics. Ce sera l'occasion d'exiger dans l'unité que les richesses du pays ne soient pas (seulement) au service des banques en temps de crise, mais qu'elle profitent à tous.